Nathanaël Roullot
Découvrez le portrait complet de ce talent sur le site de Pêcheurs de Bretagne et quelques extraits ci-dessous.
A Saint-Guénolé en Cornouaille, le patron pêcheur du bateau Kaizen, Nathanaël Roullot, s’est fixé pour règle de ramener son poisson vivant au port. Son but : l’ikéjimé, une méthode traditionnelle japonaise d’abattage du poisson qui lui permet d’atteindre une qualité de maturation sans comparaison. Les grandes tables en raffolent…
Leur passion pour le Japon ne les a jamais quittés. Aujourd’hui, la famille Roullot est de retour au pays, après une quinzaine d’années passées loin de France. Nathanaël est désormais marin-pêcheur à Saint-Guénolé et sa femme, Stéphanie, dirige France Ikéjimé, une entreprise spécialisée dans la production de poisson ikéjimé.
A vingt-trois ans, bien qu’originaire de Saint-Guénolé et descendant d’une famille de pêcheurs, Nathanaël choisit de ne pas prendre la mer mais ne s’en éloigne pas trop quand même. Il décide de concilier ses deux passions, le japonais et le poisson. Il intègre une école de commerce à Quimper avec pour objectif de créer une entreprise d’export de produits de la mer vers le Japon. Il fait la connaissance de Stéphanie, sa future femme, et, ensemble, ils décident d’aller vivre au Pays du Soleil Levant. L’aventure dure huit ans.
L’appel de la Bretagne
Mais l’appel de la Bretagne est trop fort et la famille trop éloignée. La famille Roullot revient à Saint-Guénolé. Je tenais à garder un lien fort avec le Japon. Je me sentais attiré par la pêche professionnelle mais seulement sur un créneau très qualitatif, donc peu quantitatif. Je me suis alors lancé comme ligneur car je voulais dès le départ faire du beau poisson, se souvient-il.
Diplôme de navigation en poche, il achète un ligneur et se lance dans l’aventure. Mon poisson doit d’abord sortir vivant de l’eau et en bon état. Je le stocke en vivier à bord. De retour au port, mon épouse prend le relais. A partir de là, c’est elle qui gère l’ikéjimé. Tout l’abattage se déroule donc en atelier, au calme, à terre. Stéphanie procède à l’abattage uniquement sur commande.
L’ikéjimé, Une valorisation du produit qui séduit et qui épargne la ressource
Pour preuve, ils sont aujourd’hui une petite dizaine de bateaux à fournir France Ikéjimé en poissons vivants (et ça ne suffit pas !). Ces poissons leur sont évidemment achetés plus chers que sous criée. Pour nous, ligneurs, ce créneau du poisson vivant est un moyen de mieux valoriser nos captures, assure Nathanaël. En plus, à revenu égal, il y a moins d’impact sur la ressource. Tout le monde y gagne…
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Découvrez aussi le portrait de Gwenaël Perhirin, directeur de Makurazaki France Katsuobushi à Concarneau. Gwenaël Perhirin, un Quimpérois au parcours international, passé lui aussi par le Japon et qui produit ce que les artisans japonais appellent du katsuobushi – bonite séchée ingrédient essentiel de la cuisine japonaise.